ASSE : Crise de confiance, défense en panne et avenir incertain après la défaite face au Mans
L’AS Saint-Étienne traverse une période délicate, comme en témoigne la récente défaite à domicile contre Le Mans (2-3) lors de la dixième journée de Ligue 2. Ce revers, survenu dans l’enceinte de Geoffroy-Guichard, met en lumière les failles structurelles d’un collectif stéphanois en quête d’identité et de constance. L’entraîneur Eirik Horneland, sous pression, voit son projet de jeu remis en question par une série de résultats décevants et une incapacité à imposer sa patte tactique face à des adversaires mieux organisés.
Déficit de créativité offensive et manque de maîtrise dans le jeu de l’ASSE
Face au Mans, les Verts ont rapidement affiché leurs limites. Dès les premières minutes, les occasions créées par Davitashvili n’ont pas suffi à masquer le manque de tranchant dans la zone de vérité. La réaction stéphanoise, amorcée par un coup franc magistral de Tardieu, n’a pas permis d’inverser durablement la dynamique d’un match marqué par l’imprécision et la fébrilité.
La première période s’est soldée sur un score de parité, reflet d’une équipe en panne d’inspiration et de maîtrise technique. Les séquences de possession, souvent stériles, ont mis en lumière l’absence de liant entre les lignes et la difficulté à déséquilibrer un bloc adverse bien en place.
Défaillances défensives et absence de repères sans le leader Lamba
La seconde mi-temps a confirmé les inquiétudes autour de la solidité défensive de l’ASSE. Privés de leur pilier Lamba, les Stéphanois ont multiplié les approximations, laissant à Dame Gueye et Harhouz l’opportunité de s’illustrer. Les erreurs de placement et de communication se sont avérées fatales, chaque offensive mancelle semant le trouble dans la surface verte.
Le manque de coordination entre les défenseurs a permis à Le Mans de prendre l’ascendant psychologique et de faire taire Geoffroy-Guichard. Malgré un penalty transformé par Tardieu en fin de rencontre, la réduction du score n’a pas suffi à masquer les carences collectives.
Horneland en difficulté face à l’adaptabilité tactique des adversaires
Le schéma de jeu proposé par Eirik Horneland semble désormais décodé par les équipes de Ligue 2. Les circuits de passes, autrefois fluides, sont systématiquement neutralisés, et les transitions rapides ne surprennent plus personne. La capacité d’adaptation tactique, essentielle à ce niveau, fait cruellement défaut.
Les changements opérés en cours de match n’ont pas apporté la valeur ajoutée attendue. L’absence de plan B, combinée à une animation offensive prévisible, fragilise un groupe qui peine à sortir de la réaction pour imposer son tempo. Ce manque d’innovation tactique devient un frein majeur dans la course à la remontée.
Un collectif stéphanois en quête de leadership et de stabilité défensive
La fragilité mentale de l’ASSE s’est révélée dans les moments clés. À chaque temps faible, l’équipe s’est montrée vulnérable, incapable de resserrer les rangs ou de faire preuve de caractère. Les absences, notamment celle de Lamba, pèsent lourd sur la cohésion et la sérénité du groupe.
Les adversaires identifient désormais sans difficulté les failles stéphanoises : manque d’agressivité dans les duels, retards au marquage, et une communication défaillante dans la ligne arrière. Autant de signaux qui interrogent sur la capacité du staff à corriger rapidement ces dysfonctionnements.
La pression monte autour du projet sportif de l’AS Saint-Étienne
Après une série initiale encourageante, les deux revers consécutifs à domicile font naître le doute. La marge de manœuvre de l’ASSE s’est réduite, et les ambitions de montée sont désormais menacées par une dynamique négative. Les supporters, exigeants, attendent une réaction immédiate et des ajustements concrets sur le terrain.
Le prochain déplacement à Annecy s’annonce déjà crucial pour relancer la machine verte. Le club doit impérativement retrouver une assise défensive et une variété dans l’animation offensive pour ne pas s’enliser dans le ventre mou du championnat. La suite de la saison dépendra de la capacité du staff à réinventer son approche et à redonner confiance à un groupe en proie au doute.





