PSG : La révélation Pacho, pilier inattendu qui change tout en défense et intrigue l’Europe

PSG : La révélation Pacho, pilier inattendu qui change tout en défense et intrigue l’Europe

Arrivé en Europe par la porte du Royal Antwerp, Willian Pacho s’est rapidement imposé comme un élément incontournable de la défense. À Anvers, il était impensable de le sortir du onze de départ, comme le rappelle Joachim Vercaigne, directeur du recrutement du club belge. Son adaptation express et son impact immédiat ont marqué les esprits dès sa première saison.

Son passage à Francfort a confirmé cette impression. Eric-Junior Dina-Ebimbe, qui l’a côtoyé en Allemagne, souligne : « Quand il est là, il installe tout de suite un leadership. Pas par la voix parce qu'il ne parle pas beaucoup mais par ce qu'il dégage. Il a la vision, la qualité de passes, il sait défendre sur 50 ou 60 mètres, et les charges qu'il met dans le dos… Avec lui, tu sais que le match va bien se passer, il y a moins de doutes, il bonifie les autres. Et c'est quelqu'un qui peut faire 50 matches dans la saison avec le même rendement. À Francfort, notre capitaine Robin Koch peut le remercier. S'il est devenu international allemand, c'est parce qu'ils formaient un super duo. »

Son arrivée au PSG a mis en lumière une problématique récurrente : la différence de solidité défensive avec ou sans lui. Vendredi soir contre Strasbourg, en seulement trente minutes, il a rappelé à tous son importance : aucun duel perdu, 100 % de tacles réussis, deux ballons récupérés, une interception et un taux de passes réussies de 96,9 %. Mais au-delà des chiffres, c’est la sérénité qu’il apporte à ses partenaires qui saute aux yeux, notamment à Illia Zabarnyi, tandis que Lucas Beraldo peine à convaincre dans les grands rendez-vous.

À Anvers, il formait un duo complémentaire avec Toby Alderweireld. Vercaigne insiste sur son intelligence de jeu : « Il ne parlait pas anglais, mais il était tellement intelligent qu'il arrivait à enregistrer les informations du coach et de ses partenaires pour tout retranscrire sur le terrain. » Cette capacité d’assimilation rapide, couplée à une puissance physique rare, en faisait déjà une référence défensive. Il fallait le battre deux fois dans un duel, tant il revenait toujours sur son adversaire.

Malgré son absence dans la liste des 30 nommés au Ballon d’Or, Pacho s’est imposé comme une référence à son poste. Interrogé sur la place du joueur parmi les meilleurs centraux du monde, Luis Enrique préfère temporiser, tout en reconnaissant : « Je n'ai que des choses positives à dire sur Pacho. » Alain Roche, ancien défenseur du PSG, va plus loin : « En tout cas, c'est l'une des plus grandes réussites du mercato de l'an dernier. Pour les initiés et les recruteurs, il devait être dans les radars. Mais pour le grand public, découvrir un joueur à ce niveau, aussi régulier, c'est forcément surprenant. »

La direction parisienne, consciente de la valeur de l’Équatorien, a déjà entamé des discussions pour une prolongation de contrat, alors qu’il lui reste encore trois ans d’engagement. Au club, on explique : « Il est normal que certains joueurs qui sont venus avec un salaire ‘bas’ obtiennent un salaire plus ‘juste’, en rapport avec leur performance. » Pacho fait indéniablement partie de cette catégorie de joueurs dont la progression et l’importance ne font plus débat dans les cercles avertis.

Bouton retour en haut de la page
Fermer