ASSE : Soirée choc à Geoffroy-Guichard, révélations et remises en question après la défaite inattendue

Dans une soirée marquée par une intensité rare au stade Geoffroy-Guichard, l’AS Saint-Étienne a subi une défaite inattendue face au Mans FC, lors de la dixième journée de Ligue 2. Ce revers, acquis sur le score de 3-2, a suscité des réactions contrastées chez les deux entraîneurs, chacun livrant une analyse pointue de la prestation de son équipe.

Patrick Videira, à la tête du Mans, n’a pas caché sa fierté devant la performance de ses joueurs. Il a confié à ses hommes : « Je leur ai dit que j’étais très fier d’eux. On voulait que ce samedi 18 octobre soit un grand moment pour nous, qu’il marque l’histoire du club. Je pense qu’à notre échelle, on a réussi à le faire. » Ce succès, il l’attribue à la capacité de son groupe à rester fidèle au plan de jeu, tout en soulignant l’importance de l’humilité et de la vigilance pour la suite du championnat.

L’entraîneur manceau a insisté sur la nécessité de rester concentré, rappelant que « si on ne fait pas un résultat contre Boulogne, cette victoire ne servira à rien. » Il a également mis en avant la progression de ses joueurs, dont la plupart découvraient la Ligue 2 : « 95 % de cet effectif ne connaissait pas la Ligue 2. J’ai voulu garder cette ossature, leur faire confiance, parce que ça reste du football, un rectangle vert. Aujourd’hui, ils prouvent qu’ils ont le niveau. »

Videira a détaillé la stratégie mise en place pour perturber les Verts, insistant sur le pressing collectif et la volonté d’imposer une forte intensité. Selon lui, il était hors de question de venir à Saint-Étienne en spectateurs : « On n’était pas là pour faire des selfies ou admirer le stade, aussi magnifique soit-il. » Il a reconnu la qualité de l’adversaire, estimant que l’ASSE reste « probablement la favorite de ce championnat ».

Le technicien du Mans n’a pas manqué de rappeler ses origines modestes, évoquant son parcours depuis Furiani et la chance de pouvoir coacher dans un tel environnement. Il a souligné l’importance d’inculquer l’ambition à ses joueurs, tout en restant lucide sur les axes d’amélioration, notamment la gestion des espaces et la discipline défensive.

Du côté stéphanois, Eirik Horneland a livré une analyse lucide et sans concession sur la prestation de ses hommes. Il a reconnu que l’équipe n’a pas affiché son visage habituel : « Je crois que j’ai compris la question, même sans traduction dans l’oreillette (sourire). Les deux équipes ont bien joué, mais il y a eu quelques soucis individuels, et surtout un manque d’unité dans notre jeu collectif. L’équipe n’a pas été assez liée, et c’est sans doute ce qui nous a pénalisés ce soir. »

Horneland a exprimé une certaine frustration face à la perte de maîtrise, notamment dans les moments décisifs. Il a regretté que certains joueurs n’aient pas su concrétiser leurs occasions, un défaut rédhibitoire à ce niveau de compétition. Pour lui, la clé réside dans la capacité à retrouver rapidement la cohésion et l’efficacité collective qui font la force de l’ASSE.

Le coach norvégien a insisté sur la nécessité de mieux aborder les rencontres, pointant du doigt le manque de collectif et d’efficacité observé ce soir-là. Il a rappelé que le talent individuel ne suffit pas sans une véritable unité sur le terrain, appelant son groupe à se ressaisir pour relancer la dynamique.

Cette confrontation aura donc servi de révélateur pour les deux formations, chacune devant tirer les leçons de cette soirée pour aborder la suite du championnat avec ambition et exigence. Les propos des deux entraîneurs témoignent d’une volonté commune d’élever le niveau, dans un contexte où chaque détail compte pour espérer atteindre les objectifs fixés.